Auteurs: Ioana Monica Ciolan, Bogdan Dumitru Agavriloaei

Abstract: For medical students, the level of difficulty of the educational process is higher compared to other areas due to the number of academic years, the high volume of information, the complexity of the domain and the loaded program. In addition to the theoretical knowledge acquired, future physicians must develop a range of skills that contribute to both short-term and long-term educational performance: organizational skills, time management, analytical reasoning, distributive attention, etc. In the last period, there is an interest on the development of psycho-emotional management skills such as self-awareness, which can influence the student’s behaviour and the attitude of the future physician. This article aims to review the main short and long-term benefits of developing self-awareness, the practical ways in which it can be developed and the potential difficulties encountered in the process. Also, this article will present the experience of a student who consciously wanted to develop this self-awareness during the last year.

Key words: self-awareness, medical students, counselling, performance.

 

Introduction

Les personnes qui désirent réussir à exercer leur activité dans le domaine médical doivent parcourir un processus éducationnel de longue durée, lors duquel elles acquièrent une série de connaissances théoriques et certaines habiletés pratiques. Même si le choix d’une spécialité d’internat représente un moment important qui détermine le parcours professionnel du futur médecin, pendant la vie d’étudiant on met les bases de la future carrière médicale.

L’expérience didactique, pratique et sociale détermine la manière dont le futur médecin s’occupera de la maladie, du patient et des modalités de traitement.

Les recherches réalisées antérieurement suggèrent qu’il y a deux catégories de facteurs prédictifs qui peuvent expliquer le succès et la performance académique des étudiants en médecine, à savoir: les variables académiques et les variables non-académiques. En ce qui concerne les variables académiques, on peut y inclure des facteurs tels que la moyenne d’admission, la moyenne générale des années de lycée et le prestige du lycée dont l’étudiant provient (Webb, Sedlacek, Cohen D., Shields, Gracely, Hawkins, Nieman, 1997). D’autres recherches (Ladan, Balarabe, Sani, Musa, Salihu, Salihu, 2014) ont investigué la mesure dont le style et la modalité d’apprendre prédisent une partie de la performance académique des étudiants. Quand on pense au style d’apprendre, on fait référence aux aspects suivants : la manière dont les étudiants se rapportent à l’enseignement, les motifs pour lesquels les étudiants apprennent et les stratégies concrètes qu’ils utilisent quand ils apprennent. Les résultats obtenus après ces études confirment que ces variables académiques ont une influence majeure, mais elles seules ne peuvent pas prédire la performance académique (Sedlacek, Prieto, 1990). Les spécialistes ont pris en considération aussi une série de variables non-académiques impliquées dans le processus éducationnel qui peuvent contribuer à l’obtention de bons résultats pendant les années d’étude, à savoir : les traits de personnalité, les attitudes, la confiance en soi, la place du contrôle et l’indépendance (Webb, Sedlacek, Cohen D., Shields, Gracely, Hawkins, Nieman, 1997; Ferguson, James, Madeley, 2002).

L’expérience de psychologue du cabinet de conseil dans le cadre de l’université m’a confirmé que les années d’étude du domaine médical sont provocatrices et qu’elles peuvent mettre pression sur les épaules des étudiants. Si l’étudiant n’est pas conscient de ces facteurs de stress et s’il n’agit pas en conséquence, il y a le risque qu’à un moment donné il se sente dépassé par la situation et qu’il désire renoncer aux études ou développer différents troubles de la sphère anxieuse et dépressive.

Des recherches plus récentes ont orienté leur attention vers la nécessité de développer la conscience de soi comme méthode de développement personnel, éducationnel et professionnel. En conséquence, par l’intermédiaire de cet article, on se propose d’offrir une image théorique et pratique à la fois de la conscience de soi, son importance dans la vie académique, par quels types d’action on peut la développer et quels sont les contextes adéquats pour exercer ces habiletés.

 

Définition de la conscience de soi

La conscience de soi désigne l’habileté de l’individu de diriger son attention vers soi-même afin d’identifier, explorer et analyser ses propres pensées, attitudes, comportements, émotions, valeurs (Eckroth-Bucher, 2010). La conscience de soi suppose que la personne se connaisse elle-même et qu’elle sache quelles sont les choses importantes de la vie qui peuvent l’influencer en différents modes. Cela inclut aussi la réflexion sur la modalité dont l’attitude et ses croyances peuvent influencer ceux qui l’entourent. Plus on réussit à arriver à une conscience authentique de notre vie, plus on peut comprendre mieux les autres.

Duval et Wicklund (1972) considèrent que la conscience de soi désigne la capacité de devenir l’objet de sa propre attention. Dans cet état, une personne identifie, traite et stocke de manière active des informations sur soi. La conscience de soi représente un phénomène multidimensionnel complexe qui inclut plusieurs auto-domaines : l’auto-description, l’autoévaluation, le respect de soi, l’autoréglage, l’auto-efficience, l’auto-reconnaissance et le dialogue intérieur.
La conscience de soi implique, en plus, un sentiment de continuité comme personne le long du temps et accentue l’existence d’un sentiment de soi différent du reste de l’environnement (Kircher et David, 2003).

La conscience de soi peut avoir et peut se manifester sur différents degrés et on utilise différents termes pour faire cette distinction : « méta », « réflectif », « conscience étendue » (Morin, 2006; Legrain, Cleeremans, Destrebecqz , 2010). On peut parler de 4 niveaux différents de conscience :

• Inconscience – l’individu ne répond pas à soi-même ou à l’environnement

• Conscience – l’individu accorde attention à l’environnement et traite les stimules extérieurs

• Conscience de soi – l’individu focalise son attention sur soi et traite les informations sur l’environnement et sur soi

• Méta conscience de soi – l’individu est conscient du fait qu’il a conscience de soi

Les chercheurs font aussi la distinction entre deux types de conscience de soi, c’est-à-dire, situationnelle et dispositionnelle. La conscience de soi situationnelle est un processus automatique par lequel on compare nos actions actuelles avec les standards internalisés, et on fait des changements là où il est nécessaire pour réduire l’incohérence (Silvia, Duval, 2001). La conscience de soi dispositionnelle est la tendance de l’individu de se concentrer et réfléchir sur ses propres processus psychologiques et expériences intérieures, et en plus, sur les relations avec les autres (Fenigstein, 1975). Il ne faut pas confondre la conscience de soi avec un trait de personnalité et on doit réaliser le fait qu’elle s’apprenne et dépend de certaines situations et contextes spécifiques (Govern, Marsch, 2001).

 

Importance du développement de la conscience de soi chez les étudiants en médecine

Exercer le métier de médecin signifie assumer une responsabilité envers le patient qui a besoin d’une aide spécialisée. Pendant les années d’étude, les étudiants assimilent la base théorique dont ils ont besoin pour exercer leur profession et pendant les années d’internat, ils centrent leur attention sur la spécialisation choisie. L’importance de la conscience de soi parmi les médecins a été discutée dans la littérature médicale (Novack, Suchman, Clark, Epstein, Najberg, Kaplan, 1997). Malgré cela, il est difficile à conclure dans quelle mesure le manque d’une conscience de soi parmi les médecins affecte la qualité de l’acte médical. Bien sûr que le développement de cette conscience de soi parmi les médecins réduirait l’impact des émotions négatives ressenties sur leur jugement et pourraient contribuer à l’amélioration des performances professionnelles (Gorlin, Zuker, 1983). Voilà pourquoi l’un des buts de l’éducation médicale universitaire est d’aider les étudiants à réussir à connaître et comprendre leurs propres réactions et émotions dans différents contextes professionnels. Par la suite, on se rapportera au modèle théorique proposé par Luft (1982), appelé la fenêtre de Johari, modèle qui contribue au développement personnel des personnes, implicitement au développement de la conscience de soi. Ce modèle est composé de quatre cadrans, chaque cadran offrant des informations sur sa propre personne par rapport au milieu extérieur et aux personnes qui nous entourent. Les informations du cadran appelé arène, sont connues tant par la propre personne, que par les personnes de notre entourage. Les informations du cadran appelé tache aveugle se rapportent à ces aspects qui sont observés et connus par les autres, mais notre propre personne n’en a pas la conscience. Les informations du cadran appelé ombre, désignent ces aspects que seulement la personne les sait de soi-même, mais les autres ne les connaissent pas. Et les informations du cadran inconnu ne sont pas accessibles ni à la propre personne, ni aux autres.

Par le développement de la conscience de soi, les individus peuvent arriver à avoir la conscience des informations que les autres voient mais dont ils n’en sont pas conscients, informations qui peuvent affecter leur bon fonctionnement, tant de la vie professionnelle, que de la vie personnelle et sociale. En général, le développement de la conscience de soi est important pour la croissance personnelle et nous aide à être plus conscients des ressources et de notre potentiel. Plus les personnes sont conscientes et surtout connectées avec soi, plus elles pourront établir des objectifs plus clairs, plus concrets et sauront aussi la meilleure méthode de les mettre en pratique.

Un autre effet de la conscience de soi se rapporte au fait que les individus peuvent ressentir des émotions à un niveau plus intense. La concentration sur les émotions ou les réponses physiologiques amplifie l’expérience subjective (Carver, Scheier, 1981). On peut considérer cela tant comme un avantage, qu’un désavantage si la personne ne présente pas une tolérance devant les émotions négatives. Les expériences pratiques dont les étudiants ont part quand ils entrent en contact avec l’hôpital peuvent être dures et déterminer l’apparition de certains traits émotionnels intenses. Apprendre des stratégies de management et ventilation émotionnelle les aide à se connaître et aussi à contrôler leurs états émotionnels afin de n’interférer pas avec les activités professionnelles. Plus les étudiants auront un niveau élevé de la conscience de soi, plus ils seront attentifs à leurs propres attitudes et comportements en milieu clinique et ils pourront évaluer de manière différente la relation médecin – patient. Ils découvriront ce qu’ils doivent faire le mieux avec leurs propres sentiments et émotions face aux différentes situations pour éviter le développement de comportements négatifs (la discrimination des patients, le traitement des cas avec superficialité), ils auront une image plus claire sur les objectifs personnels et professionnels, ils seront plus responsables, ils pourront se concentrer mieux et ils dépasseront facilement certaines situations difficiles.

 

Modalités de développement de la conscience de soi

Il y a plusieurs types d’activités auxquelles les étudiants en médecine ou même les médecins peuvent participer afin de développer la conscience de soi. En 1997, Novack a conçu un programme d’instruction qui avait à la base quatre grands composants:

• Les attitudes et les croyances du médecin

• Les sentiments et les réponses émotionnelles du médecin dans le processus de traitement des patients

• Les stratégies du médecin de dépasser les situations difficiles du milieu professionnel

• Les modalités d’auto-soin (management émotionnel, management du stress)

Benbassat, Baumal (2005) se rapportent aux modalités directes et aux modalités indirectes de développement de la conscience de soi. Les activités directes se concentrent sur l’identification des sentiments des étudiants et des difficultés émotionnelles qui surviennent comme réponse aux diverses situations cliniques et qui peuvent se concrétiser en petits groupes de discussions ou feed-back individuel offert par les enseignants ou les médecins avec lesquels ils entrent en contact. L’objectif principal de ces activités est de les aider à reconnaître la manière dont leurs sentiments modèlent les comportements, la manière dont ces comportements affectent les patients et les collègues et la manière dont les valeurs, les besoins, les motifs et les attitudes des docteurs influencent la pratique médicale. Les approches indirectes attirent l’attention des étudiants sur les déficiences de la profession médicale en général et la manière dont leur performance est évaluée par eux-mêmes et par leurs professeurs. Les étudiants sont encouragés à suivre ces problèmes et à penser à la manière dont ces aspects puissent les influencer négativement. Dans notre université, les étudiants ont accès à une série de services offerts par le département de conseil et orientation professionnelle, services qui s’orientent tant sur le conseil professionnel, l’éducation, qu’au niveau personnel. La conscience de soi peut être développée par des sessions de conseil individuel, lors desquelles l’étudiant entre en contact avec un psychologue spécialisé, il bénéficie d’une évaluation par l’intermédiaire des tests psychologiques et il peut parler d’une série d’aspects difficiles de la vie académique et personnelle. En plus, on organise aussi des activités de groupe qui peuvent prendre la forme de conférences, de débats ou de stages sur différents thème d’intérêt. Les rencontres avec les collègues plus âgés, internes, peuvent les aider à prendre conscience de certains aspects qui pourraient avoir un impact majeur dans la carrière médicale et les réflexions personnelles de différents spécialistes leur offrent la confiance nécessaire de pouvoir réussir même dans des moments difficiles. Dans notre université, on peut observer que les étudiants présentent un intérêt de plus en plus grand et ils cherchent des services de conseil, tant pour des problèmes éducationnels, que pour des difficultés qui appartiennent au domaine éducationnel, avec le désir de devenir de meilleurs spécialistes à l’avenir.

 

Conscience de soi, la voie vers l’équilibre. Le témoignage d’un étudiant

En tant qu’étudiant en médecine, j’ai été toujours intéressé à apprendre, à me développer pour pouvoir être un meilleur médecin, mais je ne réalisais pas l’importance de se connaître soi-même et d’en être conscient jusqu’au moment où j’ai reçu comme cadeau un livre qui m’enseignait à mieux organiser mon temps. Je me souviens même à présent que toutes les idées me paraissaient intéressantes et que j’avais commencé déjà à appliquer une partie de celles-ci, mais cela pour une courte période de temps parce que j’ignorais la manière dont je pouvais conserver cette activité dans ma routine quotidienne. Par la suite, j’ai découvert quelques livres de développement personnel que j’ai lus pendant les vacances d’été, dont j’ai extrait de nombreuses notes, j’ai commencé à avoir de plus en plus d’idées, mais je réussissais difficilement à les mettre en pratique. Ultérieurement, je me suis inscrit dans un programme de développement personnel déroulé en dehors de l’université, programme qui a éveillé mon intérêt dès le premier moment parce que j’ai ressenti une énergie et une passion de la part des gens qui y étaient présents. Mon désir d’évolution personnelle et l’implication active m’ont aidé à apprendre comment implémenter de nouvelles stratégies d’agir, de comprendre ma propre personne et les autres. Dans ce voyage, j’ai appris à me regarder pour la première fois, à apprendre de chaque chose qui m’arrive, avec ses parties bonnes ou moins bonnes, j’ai appris à me découvrir et à jouir pleinement. Au fil du temps, j’ai appris à comprendre les gens et à me comprendre moi-même et ainsi, à les aimer plus. Bref, j’ai appris à me connaître moi-même et par mon intermédiaire, les autres. Et parce que j’ai remarqué une série d’améliorations significatives pour ma propre personne, j’ai voulu continuer et j’ai accédé aux services de conseil et psychothérapie offerts dans le cadre de l’université. Lors de ces sessions individuelles, à l’aide d’un psychologue spécialisé qui a présenté intérêt, ouverture, empathie, j’ai approfondi en plus une série d’aspects visant la conscience de soi, tels que : les valeurs personnelles, les stratégies de coping dans des situations difficiles, la fixation et l’accomplissement de quelques objectifs. J’ai appris à voir une autre face du domaine médical, y compris du domaine didactique. J’ai reçu de tout coeur les idées et les nouvelles perspectives sur le domaine dans lequel je désire exercer ma profession. En conclusion, je ne crois pas qu’il y ait un aspect de ma vie dans lequel le développement personnel ne m’ait pas aidé, soit que je pense à la vie académique, soit à celle personnelle ou sociale. Sur le plan personnel, j’ai appris ce qu’il faut faire avec mes émotions et sentiments en différentes situations. J’ai accepté les choses inchangeables et j’ai appris à lutter pour celles qui sont vraiment importantes pour moi. Sur le plan social, j’ai réussi à construire des relations plus proches avec les personnes qui m’entourent et j’ai appris à les comprendre et m’en rapprocher vraiment. Sur le plan académique, j’ai réussi à dissocier les activités, à comprendre que tout ce que je fais c’est pour moi et ma future carrière de médecin, à m’organiser mieux, à me concentrer mieux et à ordonner selon les priorités mes activités.

 

Conclusions et futures directions

L’intérêt des spécialistes du domaine médical en ce qui concerne la conscience de soi a commencé à être de plus en plus élevé, comme aspect important tant pour les médecins que pour les patients. Plus on intervient précocement, dès la période des années d’étude, plus l’adaptation et le niveau de satisfaction professionnelle augmenteront. Même si la conscience de soi présente une multitude de bénéfices, ce processus de découverte et évolution peut porter sur le premier plan une série de difficultés : l’accentuation de quelques émotions négatives, l’acceptation des parties négatives, l’acceptation d’un feed-back négatif de la part des autres. En conséquence, pour pouvoir développer et changer une série de comportements et attitudes, il est nécessaire que la personne en cause se sente préparée (Jack, Smith, 2007) et qu’ elle-même désire initier une telle démarche. Il serait important et utile que de plus en plus jeunes étudiants en médecine s’impliquent dans de telles activités de conscience de soi, activités avec impact dans toutes les sphères importantes de la vie et que les enseignants, les médecins, les tuteurs contribuent au développement de programmes spécifiques qui leurs apprennent comment utiliser cette habileté dans leur future profession.

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